- contumélieusement
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⇒CONTUMÉLIEUSEMENT, adv.Vieilli, littér. D'une manière injurieuse, méprisante. Je n'aimerais pas qu'on me fermât la porte trop contumélieusement au nez (MÉRIMÉE, Lettres Delessert, 1870, p. 12) :• ... il sera prouvé que l'accusée a été six heures à la géhenne de feu, dans un espace trop étroit où quatre personnes pouvaient à peine respirer; ce qui a fait dire contumélieusement à la torturée, qu'on lui faisait la guerre à la saint Laurent.CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 154.Rem. Attesté par LITTRÉ et RHEIMS 1969 qui indique : ,,Réintroduit dans la langue par Pougens dans son Archéologie française et par Chateaubriand.``Prononc. et Orth. :Seule transcr. ds LAND. 1834 et LITTRÉ : kon-tu-mé-li-eû-se-man. Ds Ac. 1694 et 1718. Étymol. et Hist. 1541 (CALVIN, Instit., III, p. 161 ds HUG.), répertorié par les dict. comme étant de ,,peu d'usage`` dep. Ac. 1694. Dér. avec suff. -ment2 du fém. de contumélieus « insultant » (ca 1300 MACÉ DE LA CHARITÉ, Bible, Richel. 401, f° 63a ds GDF.), empr. au lat. class. contumeliosus de même sens. Fréq. abs. littér. :1.contumélieusement [kɔ̃tymeljøzmɑ̃] adv.ÉTYM. 1541, Calvin; du fém. de contumélieus « insultant », lat. contumeliosus, même sens, de contumelia. → Contumélie.❖♦ Rare. De façon offensante, injurieuse (cf. Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe; Mérimée, Correspondance, in T. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.